Heureux qui comme Icare
Prenant de l'altitude, le photographe curieux
Observe la nature, graphique et élégante.
Le tableau est sublime, un peu mystérieux
Il voit là, sur l'écran, une gouache mouvante.
La nature est parfaite vue de cette hauteur
De l'aube jusqu'au couchant, le tableau se transforme
Ici l'ombre s'allonge quand là-bas elle se meurt
et montre un univers, aux mille et une formes.
Des monts et des vallons, défilent sous l'appareil
L'horizon de là-haut dévoile sa courbure
Les rivières et les rus s'habillent de soleil
Ces cours d'eau se marient, se moquant des clôtures.
Après ce parcours fou, au milieu des oiseaux
Je retrouve le sol sans me brûler les ailes
Bien plus heureux qu'Icare, car d'un regard nouveau
J'apporte avec mon rêve tant d'images nouvelles.